C’est ce qu’indique l’étude « France, portrait social » de l’Insee parue mardi 19 novembre. Dans sa partie sur l’ensemble des mesures sociales et fiscales mise en œuvres en 2018, l’Insee indique qu’elles « augmentent le niveau de vie de l’ensemble de la population de 1,1 %, une fois pleinement montées en charge ». En réalité plutôt + 0,7 % en comptabilisant également les modifications sur les prélèvements indirects, telles les taxes sur les produits pétroliers ou le tabac. Mais selon la place occupée dans l’échelle des niveaux de vie, les résultats sont très contrastés.
Ainsi, les gains pour les 10 % les plus riches s’établissent à 790 € en 2018. Et encore, dans cette tranche, la hausse progresse au fur et à mesure que les revenus augmentent : +820 € pour les 5 % plus aisés. L’étude de l’Insee n’indique pas de chiffres pour les 1 % les plus riches : les 350 000 ménages ayant bénéficié du remplacement de l’impôt sur la fortune (ISF) par l’impôt sur la fortune immobilière. Cependant, l’étude indique un gain moyen au titre de la fin de l’ISF de l’ordre de 10 000 € par ménage.
À l’autre extrémité des revenus, les plus pauvres voient leur niveau de vie progresser plus faiblement que l’ensemble de la population, comme l’indique le graphique ci-dessous. Une sorte de ruissellement vers le haut.
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