Un démantèlement tranche par tranche de la RATP, à l’instar de ce qu’a connu le rail britannique, dans les années 90 lors de sa privatisation. C’est ce que craignent les syndicats de la RATP. Selon eux, le gouvernement doit bientôt publier les décrets d’application de la loi d’orientation des mobilités (LOM). Ceux-ci fixeraient les modalités de « transfert du personnel RATP vers des entreprises de droit privé », expliquent dans un communiqué commun l’UNSA, la CGT, SUD, Solidaires et un syndicat autonome de la régie. À partir de 2024, 18 000 agents de surface seront ainsi soumis à la fin du monopole de RATP sur sa partie bus. Puis ce sera au tour de ceux du métro, et enfin du RER.
Opposée à ce qu’elle considère comme une attaque synonyme de « reculs sociaux de plusieurs décennies en termes de conditions de travail, de rémunération, de congés annuels, de repos, d’augmentation du temps de travail, de liquidation à terme du statut du personnel RATP », l’intersyndicale appelle tous les agents à une première journée de grève le 19 novembre. « C’est encore plus grave pour nous que la réforme des retraites. C’est tout qui saute », explique un syndicaliste joint au téléphone. Les organisations syndicales doivent se réunir de nouveau le 4 novembre pour amplifier leur mobilisation et organiser la journée du 19 novembre.
Faisons face ensemble !
Si les 5000 personnes qui nous lisent chaque semaine (400 000/an) faisaient un don ne serait-ce que de 1€, 2€ ou 3€/mois (0,34€, 0,68€ ou 1,02€ après déduction d’impôts), la rédaction de Rapports de force pourrait compter 4 journalistes à temps complets (au lieu de trois à tiers temps) pour fabriquer le journal. Et ainsi faire beaucoup plus et bien mieux.