« La priorité de la rentrée sociale n’est pas la baisse des droits au chômage » affirment ensemble ce vendredi 9 septembre huit syndicats de salariés (CGT, CFDT, FO, UNSA, CFE-CGC, Solidaires, FSU et CFTC) et cinq organisations de jeunesse. Par cette déclaration, elles entendent marquer unitairement leur opposition au projet de réforme du gouvernement pour durcir encore les règles d’indemnisation des demandeurs d’emploi.
Les syndicats précisent que « cibler les droits au chômage est totalement inefficace. Stigmatiser une nouvelle fois les demandeurs d’emploi en diminuant leurs droits à indemnisation est profondément injuste ». Pour les treize organisations, « cela risque d’accentuer la précarité, notamment de jeunes, alors que seul le taux de chômage de ces derniers a augmenté de 1,3 point ce trimestre ».
Répondant aux arguments de l’exécutif pour justifier sa réforme, les syndicats rappellent que « selon plusieurs études, les employeurs peinent aujourd’hui à recruter […] parce qu’ils ne trouvent pas les qualifications et les compétences qu’ils recherchent ». De plus, ils pointent également des « conditions de travail ou d’emploi proposées qui posent problème : salaires trop bas, horaires atypiques ou imprévisibles, mauvaises conditions de travail, contrats très courts, difficultés liées aux modes de transport ».
À rebrousse-poil des options prises par le gouvernement, les représentants des salariés élargissent les questions d’accompagnement en termes d’emploi et de chômage à la question de la transition écologique. En creux, ils laissent entendre que l’enjeu qui va profondément bouleverser de nombreux métiers et secteurs d’activité mérite mieux qu’une réforme coup de bâton sur les chômeurs.
Si aucune perspective commune de mobilisation n’est annoncée du fait de stratégies syndicales diverses dans une intersyndicale aussi large, les 13 organisations ont prévu de se revoir le 3 octobre.
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