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Chez TotalÉnergies, une cinquantaine d’agents du nettoyage en grève

Une cinquantaine de salariés sous-traitants du nettoyage dans des bâtiments de TotalÉnergies sont en grève depuis ce lundi. Le piquet de grève installé hier matin est renouvelé ce mardi dès 6 heures. Près de 70% des effectifs sont en grève sur quatre sites de la multinationale situés à Paris, assure le syndicat francilien CFDT Propreté à l’initiative du mouvement. Le 1er octobre, les salariés de cinq sites au total (Coupole, Michelet, Newton, Spazio, CBX) jusqu’ici embauchés par SAMSCI passeront aux mains de l’entreprise ONET. Or, ce transfert de marché de sous-traitance inquiète les premiers concernés.

Ces derniers exigent des engagements écrits de la part d’ONET quant au maintien de leurs avantages au 1er octobre. Mais aussi à l’horizon 2026, car TotalÉnergies prévoit de regrouper cette année-là ses sites en un nouveau lieu : The Link, la tour la plus haute et la plus chère de France. Entre le transfert chez ONET et cette fusion à venir, les agents du nettoyage craignent la dégradation de leurs rémunérations et conditions d’exercice. « Vous avez des salariés qui travaillent ici depuis 20 ou 30 ans. La majorité ont un 13ème mois, certains ont même un 14ème mois, d’autres des primes de vacances ou de fin d’année… ONET dit vouloir regrouper tout cela dans une « prime de substitution globale » qui reste très floue. Et ONET refuse que les prochains nouveaux embauchés bénéficient des mêmes avantages que ceux qui sont en exercice », explique Mohamed Anjjar, de la CFDT syndicat francilien propreté.

Pour son nouveau siège dans la tour The Link en 2026, TotalEnergies « veut des salariés du nettoyage sans leurs avantages, pour que ça coûte moins cher. On ne sait pas exactement ce qu’ONET leur a promis lors de l’appel d’offres : mais il leur ont forcément présenté un plan de moindre coût, on a régulièrement des problèmes d’absence de dialogue social avec ONET », expose le syndicaliste en se référant à la grève du nettoyage à Sciences-Po Paris en mars. « Donc : on veut des engagements écrits ».

Suite à une première journée de mobilisation le 24 septembre, une rencontre avec la direction d’ONET s’était tenue, suspendant le début du mouvement. Dans la foulée, les grévistes attendaient des engagements écrits d’ici le 26. Or, « ONET nous a écrit vendredi soir mais leur réponse était à côté : aucune garantie sur ce qui relève du maintien des avantages des salarié-es ou de la mutation sur la tour en 2026 », regrette Mohamed Anjjar. D’où la grève lancée hier pour remettre la pression : « on ne leur fait plus confiance ». Une nouvelle rencontre avec la direction d’ONET doit se tenir cet après-midi.