À vrai dire, nous n’avons pas pu encore nous faire une idée sur l’étude d’impact dévoilée hier par le gouvernement. Il faut dire qu’elle contient 1029 pages et n’est disponible que depuis peu sur le site officiel de la réforme des retraites, tout comme le projet de loi. Mais déjà étrillée par le Conseil d’État qui pointe un manque d’information sur plusieurs points et « des projections financières lacunaires », celle-ci est maintenant remise en question par le Collectif Nos retraites.
Ce dernier dénonce des « cas types trafiqués pour faire croire que son projet serait avantageux ». Il assure sur son site que l’évolution de l’âge d’équilibre, prévu dans le projet de loi à l’article 10, n’est pas appliquée aux cas types. Ainsi, au lieu de 21 cas avantageux sur 28 selon le document gouvernemental, le Collectif Nos retraites n’en trouve plus que 10. Et encore, les paramètres de ces exemples étaient déjà orientés selon eux, excluant par exemple les carrières commençant avant 22 ans.
Et le collectif de conclure sévèrement : « en incluant des données faussées dans une étude d’impact officiellement remise au Parlement, le gouvernement manque à ses obligations constitutionnelles. Il trompe la représentation nationale et, avec elle, bafoue notre système démocratique ». Les débats promettent d’être vifs dans les jours à venir.
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