C’est le terrible dilemme décrit par l’Organisation internationale du travail (OIT). Selon ses dernières estimations dévoilées jeudi 7 mai, 1,6 des 2 milliards de travailleurs vivant de l’économie informelle dans le monde sont affectés par les mesures de confinement, dans le cadre de la pandémie du Covid-19. Parmi eux, les femmes sont particulièrement exposées. Sans autres moyens de subsistance pour la plupart, leur choix se résume à essayer de nourrir leur famille en risquant de tomber malade et de les contaminer ensuite, ou ne plus subvenir à leurs besoins minimums et fondamentaux.
L’OIT estime que la « pauvreté relative » – une unité de mesure fondée sur les revenus inférieurs à 50 % du revenu médian d’un pays considéré – devrait exploser à l’issue de la pandémie, passant de 25 % aujourd’hui à 60 % des travailleurs de l’économie informelle. Dans ces circonstances, leur accès déjà limité aux moyens de protections et aux soins médicaux ne peut, lui aussi, que s’aggraver. Hypothéquant ainsi grandement les mesure de protection générale des populations.
Pour noircir encore le tableau, le nombre de personnes au bord de la famine devrait doubler selon le Programme alimentaire mondial.
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