SNCF

A la SNCF, les syndicats de lutte restent majoritaires


 

C’est un scrutin à haute portée symbolique. D’abord parce que le secteur ferroviaire conserve des capacités de blocage importantes dans les conflits sociaux. Ensuite parce que les élections professionnelles à la SNCF se sont déroulées à la veille d’une confrontation attendue pour le début d’année 2023, entre le gouvernement et le monde du travail, sur le dossier des retraites. Enfin, parce que ce scrutin précède de deux semaines les élections professionnelles dans les trois versants de la fonction publique qui se termineront le 8 décembre.

Ainsi, à la SNCF, quatre ans après la privatisation et la création des premiers conseils économique et social (CSE) de l’entreprise, les équilibres syndicaux n’ont pas été bouleversés par le vote des salariés entre le 17 et le 24 novembre 2022. La CGT reste la première organisation syndicale (32,44 %), précédant de 10 points l’UNSA (22,10 %) qui reste seconde. Suivent SUD-Rail (18,67 %) et la CFDT (15,94 %), respectivement troisième et quatrième. De son côté, Force ouvrière arrivée cinquième avec 7,79 % n’atteint pas le seuil de la représentativité à l’échelle du groupe SNCF. Les syndicats CGT et SUD passent à eux deux la barre des 50 % (51,1 %), ce qui ne ravira pas la direction du groupe ferroviaire, pour les signatures d’accords d’entreprise.

Si les grands équilibres restent inchangés, la lente érosion de la CGT se confirme avec la perte de 1,6 point par rapport au scrutin de 2018. Une baisse qui semble avoir profité en partie à SUD-Rail qui enregistre une progression de 1,4 point. Du côté des formations dites réformistes, l’écart se resserre puisque l’UNSA, perd 1,9 point pendant que la CFDT gagne 1,6 point.

Enfin, la participation connaît une légère érosion, mais atteint tout de même 65,56 %. Soit 1,14 point de moins que lors du dernier scrutin pour les CSE en 2018. Une érosion nettement plus marquée chez les cadres (moins 4,92 points), même si ces derniers restent nettement plus nombreux à voter (70,32 %) que l’exécution (59,19 %).