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À Lyon, les agents de nettoyage de la gare en grève illimitée contre la métropole


Les agents du nettoyage de la gare de Lyon-Perrache ont lancé une grève illimitée depuis ce lundi. À l’origine de leur mouvement : un nouvel appel d’offres lancé par la Métropole de Lyon, qui les emploie via la société sous-traitante Arc-en-ciel. Ce nouvel appel d’offres restreint la possibilité, pour les agents, de voir renouveler leurs contrats. Il exclut toute candidature qui n’émanerait pas « d’organismes sous convention d’insertion par l’activité économique », expliquent les grévistes et les syndicats qui les soutiennent (CNT-SO, CGT, FO, CFDT).

De quoi menacer les emplois des agents actuels, y compris les plus anciens. Le prétexte de l’insertion fait bondir les syndicats. « Les donneurs d’ordres notamment publics ont une responsabilité en matière d’insertion. Toutefois, les salariés des entreprises de nettoyage qui travaillent pour certains depuis des dizaines d’années sur le même site n’ont pas vocation à devenir des dommages collatéraux. Quelle est donc l’utilité de l’insertion si c’est pour renvoyer au chômage ces salariés ? », dénonce FO.

En juin 2021, ces agents de la gare de Lyon-Perrache avaient déjà entamé une grève de 10 jours pour dénoncer les pratiques harcelantes et humiliantes d’un responsable de la métropole de Lyon. « Il m’interdit d’avoir une chaise alors que je reste pendant six heures debout dans les sanitaires » ; « Nous n’avons pas le droit de parler aux usagers de la gare », racontaient des agents à Rapports de Force. Certains voient dans l’appel d’offres actuel une forme de répression. Ils dénoncent « l’incertitude quant à notre avenir professionnel du seul fait de la Métropole de Lyon qui manipule le droit au travail des personnes en difficulté pour mieux servir ses intérêts et se débarrasser d’une équipe un peu trop revendicative à son goût ».

Le schéma de sous-traitance et de renouvellement des appels d’offre par les donneurs d’ordre amène régulièrement ce type de problématiques dans le nettoyage. C’était par exemple le cas, encore avec la société Arc-en-ciel, pour les agents de l’université de Jussieu à Paris.