Quelques 50 000 Agents territoriaux spécialisés dans les écoles maternelles (Atsem) et faisant fonction étaient appelés à cesser le travail par la CGT ce 5 septembre, premier lundi de la rentrée scolaire. De leur côté, Force ouvrière et l’UNSA avaient déposé un préavis de grève le 1er septembre.
Alors qu’elles ont vu leur rôle évoluer et leurs missions éducatives fortement augmenter au cours des dix dernières années, les rémunérations n’ont pas suivi. Aujourd’hui, ces agents, quasi exclusivement des femmes, disent faire face à des salaires insuffisants, à une absence de reconnaissance professionnelle, une méconnaissance de leurs missions, des effectifs d’élèves trop importants dans les classes et au non-remplacement des personnels absents explique la CGT Services publics. Pire, alors qu’elles ont été en première ligne au moment de la pandémie, elles ont eu pour tout remerciement un allongement de leur durée de travail avec le passage aux 1607 heures dans la fonction publique territoriale.
Par conséquent, les Atsem réclament la reconnaissance de leur travail et de leur rôle, notamment par l’attribution immédiate de la prime Ségur de 183 euros, déjà étendue à la filière sociale et médicosociale, mais dont elles restent exclues. Autres de leurs revendications : une revalorisation salariale par le dégel du point d’indice d’au moins 10 % à fin de rattrapage, des remplacements immédiats en cas de sous-effectif, la création d’un cadre d’emploi de catégorie B et la reconnaissance de la pénibilité de leur métier.
Pour l’heure, le ministère de la Transformation et de la Fonction publique n’a ouvert aucune négociation avec les organisations syndicales. La raison pour laquelle, la CGT appelle d’ores et déjà à une nouvelle grève nationale des Atsem le 29 septembre, jour de mobilisation interprofessionnelle pour l’augmentation des salaires.
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