Bagnères-de-Bigorre manifestations urgences

Bagnères-de-Bigorre : les manifestations monstres se multiplient contre la fermeture des urgences dans les petites villes


Trois milles personnes ont manifesté ce 4 octobre à Bagnères-de-Bigorre, petite ville des Hautes-Pyrénées (7500 habitants) contre la fermeture des urgences. Si de nombreux commerces étaient fermés pour soutenir l’opération « ville morte », les rues, elles, étaient remplies. En septembre, les urgences de Bagnères-de-Bigorre avaient déjà été fermées cinq jours. En octobre, l’Agence régionale de santé a annoncé pas moins de onze jours de fermeture. L’Association de Sauvegarde des Hôpitaux et de la Santé des Hautes-Pyrénées, organisatrice de la manifestation du jour s’inquiète dans un communiqué : « La fermeture définitive des urgences, c’est pour quand ? ». Si le directeur général de l’ARS Occitanie est passé récemment dans la commune pour rassurer les habitants, ces derniers se méfient toujours et entendent bien le montrer.

 

 

Ce phénomène de « zone de résistance locale », comme les appelle la CGT, n’est pas isolé. Et il a déjà permis de maintenir ouvert des services hospitaliers par le passé. Mais en septembre 2023, on semble assister à un coup d’accélérateur. Plusieurs manifestations pour la défense de structures de santé ont été particulièrement fournies ce mois-ci dans des communes de moins de 10 000 habitants. Elles ont parfois réuni plus de la moitié de la population locale, comme à Langres (7 700 habitants en Haute-Marne) où environ 6000 habitants ont exprimé leur colère dans la rue face au projet de réorganisation hospitalière acté par l’Agence régionale de santé. Ou encore à Quimper, où les habitants de Carhaix sont venus exiger la réouverture de leurs urgences de nuit le 30 septembre. Pour l’occasion, les Carhaisiens ont ressorti une catapulte factice, fabriquée en 2008. A l’époque, elle incarnait déjà la lutte du « petit village gaulois » qui résistait contre la fermeture de sa maternité et de son hôpital.