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Climat : les grèves de la jeunesse redémarrent modestement


Une quarantaine de rendez-vous en France, plus de 600 à travers le monde. L’édition 2022 de la grève mondiale de la jeunesse pour la justice climatique s’étend sur un nombre d’événements moins important qu’en 2019. Pour autant, après un trou d’air au cours des deux années de pandémie, des marches font leur retour sur tous les continents ces vendredi 25 mars et samedi 26 mars, à l’appel du mouvement Friday for future. Mais avec moins de force que lors des premières mobilisations internationales de la jeunesse trois ans plus tôt.

Comme un symbole, les plus de 100 000 manifestants de 2019 en Australie, pays faisant partie des premiers fuseaux horaires mobilisés, ont laissé place à quelques centaines de jeunes défilant dans les rues de Sydney et Melbourne selon l’AFP. Il est vrai que le pays a connu une mise à l’arrêt avec 260 jours de confinement depuis 2020. Par conséquent, le chiffre d’un million de jeunes à travers 119 pays atteint lors de la seconde grève mondiale pour le climat en mai 2019 ne sera pas égalé cette année.

En Italie, autour de 2000 jeunes ont tout de même manifesté à Rome et à Naples dans des cortèges où la dénonciation de la guerre le disputait à la celle de l’inaction climatique. Même tendance en Allemagne où les organisateurs revendiquent 22 000 manifestants à Berlin. La guerre est aussi présente dans le défilé à Stockholm où Greta Thunberg appelait à descendre dans la rue « car nous croyons que le capitalisme est le fil rouge qui maintient ensemble les pandémies, les guerres et la crise climatique ». À Bruxelles, 1700 jeunes selon la police ont marché dernière la bannière « People not profit ». De l’autre côté de l’Atlantique, le Québec se distingue avec des universités ayant voté pour une grève sur l’ensemble de la journée. Selon le journal canadien La Tribune, 87 000 étudiants étaient concernés.

En France, un millier de jeunes, selon la presse, ont défilé à Nantes derrière une banderole bariolée sur laquelle était inscris « ils détruisent les vivant.es, sabotons les puissants ». Quelques centaines de personnes ont manifesté à Besançon, Angers ou Pau. Et un demi-millier à Grenoble, Rennes et Vannes. Dans la capitale, le défilé partant du Panthéon, bien que loin d’être ridicule, était loin de rassembler autant de monde qu’en 2019. Cette année-là, 40 000 étudiants et lycéens avaient battu le pavé parisien. Des marches pour le climat auront encore lieu samedi dans plusieurs communes.

 

Photo : marche 2019