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Climat : les températures montent, la pression aussi


 

À deux jours de la fin du scrutin des élections européennes, la deuxième grève mondiale pour le climat a mobilisé plus d’un million de jeunes dans 119 pays. Pour cette deuxième édition, l’Afrique et l’Asie se sont mobilisées davantage que lors de la première, le 15 mars dernier. En France, la participation est cependant en baisse, alors qu’elle progresse en Italie et en Allemagne. Selon les organisateurs, 23 000 étudiants et lycéens ont défilé à Paris contre 40 000 il y a deux mois. Pour autant à l’échelle mondiale le nombre de manifestants est sensiblement identique à la première grève pour le climat du mois de mars.

En tête de la manifestation parisienne, des jeunes ont exhibé un portrait de Macron décroché quelques heures plus tôt dans la mairie du 19e arrondissement de la capitale. Un clin d’œil à un exécutif qui « en même temps » verdit son programme électoral tout en poursuivant 35 activistes ayant déjà réquisitionné symboliquement 39 portraits présidentiels, afin de dénoncer « l’inaction climatique du gouvernement ». Un premier procès se tiendra mardi 28 mai à Bourg-en-Bresse. Huit autres suivront.

Bon nombre des jeunes manifestants espèrent infléchir les politiques européennes en faveur du climat. Ces derniers mois, les parlements britannique et irlandais ont adopté des textes consacrant une « urgence écologique et climatique ». Tout un symbole, mais pour l’heure, juste un symbole, faute de mesures concrètes. Une des raisons qui aiguise les débats au sein des marches et des grèves pour le climat entre des stratégies électorales d’un côté, et d’autres s’orientant davantage vers une désobéissance civile non violente teintée d’action directe.