Les travailleurs sociaux poursuivent leur mobilisation à un rythme soutenu depuis l’été 2020. Ce mardi et mercredi, des rassemblements et des actions sont prévus dans plus de 70 villes. Une carte interactive, complétée par les syndicats et collectifs de travailleurs sociaux, les recense.
Les fédérations syndicales Sud Santé Sociaux, SNUTER-FSU, ainsi que des branches locales de la CGT, de la CNT et de FO, ont relayé l’appel aux côtés des divers collectifs régionaux. Les professionnels ne décolèrent pas du manque de réponses apportées aux difficultés structurelles accentuées par la crise sanitaire. Et ce, malgré l’annonce par Jean Castex d’une extension du Ségur de la santé aux travailleurs sociaux – donc de la prime de 183 euros net.
D’abord, parce que les contours de cette extension restent flous. Pour tous les salariés du privé non-lucratif, la condition reste la création d’une convention collective unique. Or, les négociations autour de cette convention collective sont tendues. Début mai, une réunion entre les parties prenantes a tourné court. Quant à la fonction territoriale, le versement de la prime sera décidé par délibération dans chaque collectivité.
Ensuite, parce que cette extension est loin de concerner tout le monde. La Fédération Sud Santé Sociaux dénonce ainsi une triple « ségrégation » : salariale, sexiste et de classe. « Plus de 200 000 salarié-e-s restent exclu-e-s de cette mesure (…) Parmi ces 200 000 salarié-e-s, près de 90 % sont des femmes », résume leur communiqué. Quant aux « plus précaires, pourtant indispensables au bon fonctionnement de nos institutions », ils se trouvent selon le syndicat « une nouvelle fois méprisé-e-s ». C’est le cas, par exemple, des agents d’entretien ou du personnel des cuisines.
Entre autres revendications, la mobilisation du 31 mai et du 1er juin soutient donc une revalorisation salariale nette de 400 euros, et une extension du Ségur à tous les personnels.
Faisons face ensemble !
Si les 5000 personnes qui nous lisent chaque semaine (400 000/an) faisaient un don ne serait-ce que de 1€, 2€ ou 3€/mois (0,34€, 0,68€ ou 1,02€ après déduction d’impôts), la rédaction de Rapports de force pourrait compter 4 journalistes à temps complets (au lieu de trois à tiers temps) pour fabriquer le journal. Et ainsi faire beaucoup plus et bien mieux.