Quatre syndicats (CFE-CGC, FNME-CGT, CFDT Chimie énergie et FO Énergie) appellent à une journée de grève, le 30 janvier, pour peser sur les négociations salariales en cours avec la direction du groupe EDF. Objectif : « rappeler à la direction que sans des salariés au travail, il n’y a pas de production de richesse », écrit l’intersyndicale dans son communiqué paru le 18 janvier. Avant de souligner que les salariés du secteur connaissent une « régression historique de leur pouvoir d’achat », au vu de l’inflation actuelle.
De site en site, des assemblées générales ont lieu, cette semaine, pour décider localement des formes de mobilisation. En attendant le 30, deux réacteurs EDF sont d’ores et déjà à l’arrêt. Les centrales concernées sont celles du Cruas, en Ardèche, où un réacteur est bloqué depuis la dernière séance de négociations du 8 janvier ; mais aussi celle du Bugey, dans l’Ain, où les salariés ont lancé à leur tour la semaine dernière le blocage d’un réacteur.
Les NAO (négociations annuelles obligatoires) n’ont, jusqu’ici, pas abouti à un consensus. L’offre avancée par la direction ? Des augmentations individuelles de 1,5%, au cas par cas. Avec, en parallèle, une hausse de 0,64 % relative à l’ancienneté. Pour rappel, ces mesures individuelles viendront s’ajouter à l’augmentation de 2% des salaires déjà actée au niveau de la branche des Industries électriques et gazières.
Insuffisant, pour les syndicats. Si l’intersyndicale n’a pas communiqué sur un seuil d’exigence commun, certaines OS ont fait part de leurs attentes. Du côté de la CFE-CGC, on demande a minima 4 % pour les hausses individuelles. La CGT, elle, serait en faveur d’une hausse collective de 4,6 %, selon Le Monde.
En face, les mesures proposées par la direction « ne préservent même pas le pouvoir d’achat du salarié, commente Amélie Henri, déléguée syndicale centrale de la CFE-CGC à EDF, interrogée par L’Usine Nouvelle. Or, « on considère que les mesures individuelles n’ont pas vocation à seulement compenser l’inflation mais à améliorer le pouvoir d’achat du salarié», soutient-elle.
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