Féminicides : 70 % des Mexicaines ont cessé le travail le 9 mars


 

L’édition 2020 de la journée internationale des droits des femmes a pris la forme d’une grève féministe dans de très nombreux pays. Cette année, c’est au Mexique qu’elle a été la plus spectaculaire. Les mouvements féministes appelaient à « une journée sans nous » au lendemain du 8 mars qui tombait un dimanche. Ainsi, lundi 9 mars, des millions de Mexicaines ont cessé le travail, et ainsi, quasi disparu des villes. La participation des femmes à la première journée de grève de ce type dans l’histoire du Mexique est estimée à 70 %. Dans la capitale, le métro était quasi vide, et la production a été largement perturbée. Selon la confédération nationale des chambres de commerce, le manque à gagner pour l’économie mexicaine serait de 30 000 millions de pesos.

Les grévistes entendaient dénoncer les violences machistes et les féminicides. Mais aussi, le manque d’empressement à réagir du président de gauche Lopez Obrador, arrivé au pouvoir en décembre 2018. Au Mexique, 10 femmes sont assassinées chaque jour. L’an dernier, elles étaient plus de 3800, même si les autorités n’en retiennent que 1006 comme étant des féminicides : c’est à dire des femmes ayant été tuées parce qu’elles étaient des femmes.