Jeune Garde antifasciste

Jeune Garde : 500 personnes manifestent à Lyon contre sa dissolution

« Fermons les locaux fascistes, pas les organisations antifascistes » clamait la Jeune Garde Lyon sur son compte Instagram, afin d’appeler au rassemblement qui s’est tenu ce mardi soir à Lyon. Une référence à un combat long de treize ans, pour faire disparaître les différents locaux tenus par l’extrême droite extra-parlementaire, dans cette ville laboratoire de l’extrême droite. Du Bunker Korps au Pavillon noir, jusqu’à la Traboule et sa salle de boxe l’Agogée fermées en juin dernier, ces locaux étaient montrés du doigt comme des lieux d’organisation et de départ des nombreuses expéditions violentes de l’extrême droite lyonnaise. Un combat que la Jeune Garde antifasciste fait sien à sa création en 2018 en rejoignant le collectif « Fermons les locaux fascistes ».

C’est ce collectif auquel se sont associées une quarantaine d’organisations syndicales (CGT, Solidaires, FSU, CNT), de jeunesse (UNEF, USL) politiques (LFI, NPA, PCF…), ainsi que des associations et collectifs (Attac, Soulèvement de la terre, Nous toutes…) qui appelaient à se mobiliser contre la dissolution de la Jeune Garde ce mardi soir. Pour elles et eux, celle-ci « reflète le glissement opéré par les gouvernements successifs vers une forme d’autoritarisme acquis aux idées les plus réactionnaires ». Une appréciation que les dernières déclarations de Bruno Retailleau ne risque pas d’atténuer. Le ministre de l’Intérieur a affirmé cet après-midi à l’Assemblée nationale lors des questions au gouvernement « qu’on ne lutte pas contre le fascisme avec des méthodes de fascistes », reprenant ainsi une fois encore le narratif de l’extrême droite contre la Jeune Garde.

Près de 500 personnes se sont rassemblées devant la préfecture du Rhône en fin de journée pour apporter leur soutien à l’organisation antifasciste de jeunesse. Un rendez-vous organisé dans l’urgence, qui s’il a fait le plein dans les milieux militants lyonnais n’a que peu circuler au-delà de ces cercles. Les prises de parole des différentes organisations signataires de l’appel à rassemblement se sont succédé, ponctuées de slogans antifascistes, pour cette première manifestation unitaire du soutien à la Jeune Garde.

A Paris, au même moment, un meeting de soutien à la Jeune Garde et à Urgence Palestine – également sous le coup d’une procédure de dissolution – réunissait sur une même tribune le porte-parole de la Jeune Garde Raphaël Arnaut, l’ancien candidat à la présidentielle Olivier Besancenot, la députée communiste Elsa Faucillon ou encore le leader des insoumis Jean-Luc Mélenchon.

Photo : manifestation contre l’extrême droite pendant les législatives 2024