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RATP : 3 journées de grève les 23, 24 et 25 mai pour contrecarrer l’ouverture à la concurrence


 

Comment transformer une journée de grève réussie le 25 mars, avec 70 % de grévistes, en une bataille victorieuse ? Et ce de préférence avant le 1er juillet, date choisie par la direction de la RATP pour mettre en œuvre ce que les syndicats du pôle Réseau de surface (RDS – les bus et tramways) considèrent comme une « casse des conditions de travail des machinistes -receveurs » anticipant l’ouverture à la concurrence prévue fin 2024 ?

C’est l’équation que les syndicats du pôle RDS de la RATP (UNSA, FO, CGT, Solidaires, CFDT et SAT) ont résolue en proposant aux agents un entre deux en forme de coup de semonce envers leur direction : trois journées de grève consécutives les 23, 24 et 25 mai prochains. Cela en lieu et place d’une nouvelle journée de 24 h faisant suite au 25 mars ou d’un appel à une grève illimité dès maintenant. Car depuis la dernière journée de grève, les discussions entre syndicats et direction n’ont pas du tout rapproché les positions : « la direction du département RDS de la RATP fait mine d’écouter la voix des agents et se borne à des propositions indécentes, méprisantes et inacceptables » expliquent tous les syndicats réunis.

En effet, aux dires d’un syndicaliste, la direction n’a pas profondément changé sa copie pour un nouvel accord au 1er juillet sur les conditions de travail des conducteurs, depuis quelle a dénoncé fin 2021 le précèdent accord d’entreprise. Certes, faute de syndicats prêts à signer, la RATP a dû abandonner certaines dispositions impossibles sans accord, comme la suppression de six jours de repos, mais en aggravant la modification du temps de travail quotidien et en baissant les primes.

Les trois journées de grève seront-elles en mesure de modifier les intentions de la direction ? Rien n’est certain, mais si elles sont aussi suivies que le 25 mars, la question d’une grève illimitée en juin ou en septembre sera probablement à l’ordre du jour. Et pourrait donner des idées aux agents du rail (métro et RER) qui s’étaient massivement mis en grève le 18 février pour réclamer des hausses de salaire et pour qui l’ouverture en concurrence est prévue en 2039.