Une journée de grève contre le génocide à Gaza et contre la répression des voix soutenant la Palestine dans l’Éducation nationale se tient ce mardi, avec un rassemblement d’enseignants devant le ministère à 14h. Les branches parisiennes de SUD éducation, CGT Educ’action, de la FSU, de SNETAA FO, SNFOLC et la CNT-STE en sont à l’initiative ; ainsi que les branches SUD éducation 92, 93, 95 ; la CGT Educ’action 95 ; la FNEC FP FO Versailles et le SNETAA-FO Créteil.
Ce rassemblement vise avant tout à soutenir les collègues enseignants ainsi que les lycéens sanctionnés en raison de l’expression de leur soutien aux victimes palestiniennes. Parmi ces collègues : les enseignants de Flora Tristan, dans le 20ème arrondissement de Paris, actuellement mis sous pression du rectorat et d’élus de la région parisienne pour avoir posté une vidéo de soutien aux Gazaoui.es sur les réseaux sociaux.
Mais aussi, dans l’Yonne, cette enseignante de physique-chimie notifiée d’un blâme le 21 mai après avoir été suspendue pour avoir observé une minute de silence avec sa classe en hommage aux victimes de Gaza, le 26 mars. Selon le rectorat, elle aurait manqué à « son obligation de neutralité », définie dans l’article L121-2 du code général de la fonction publique. Une grève avait déjà eu lieu dans son lycée, Janot-Curie à Sens, le 3 juin. Une précédente mobilisation avait eu lieu le 28 mai.
Les syndicats déplorent aussi plusieurs sanctions touchant la jeunesse, notamment des lycéens menacés de sanctions à Joué-les-Tours (Indre-et-Loire), en mai, pour avoir déployé un drapeau palestinien. « Cette liste s’allonge tous les jours : les personnels de l’éducation qui affichent leur solidarité avec Gaza en publiant des photos ou vidéos des rassemblements qu’ils et elles organisent devant leurs établissements subissent du harcèlement sur les réseaux et des pressions d’élu.es et de leur hiérarchie », dénoncent les syndicats. Qualifiant ces pressions d’« inacceptables », ils appellent dans leur communiqué à un retrait des sanctions et à mettre fin à la « complicité du gouvernement français dans ce génocide ».
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