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AFPA : les salariés mobilisés contre la suppression de 2000 postes

 

Mercredi 7 novembre, les salariés de l’AFPA ont débrayé de 14 h à 15 h pour protester contre la fermeture prévue de 38 sites de formation qui menacent pas loin de 2000 emplois sur les 8000 que compte l’entreprise. Au même moment se tenait le Comité central d’entreprise (CCE) à Paris ouvrant les négociations sur le plan social. Présenté le 18 octobre dernier aux organisations syndicales, le plan dit de « sauvegarde de l’emploi » prévoit la suppression de plus de 1540 postes, la modification de 450 autres et l’embauche de 600 personnes, sur une période de deux ans. D’ores et déjà, 550 suppressions sont programmées dans le cadre du projet de loi de finances pour 2019 en cours d’examen.

Les négociations devraient durer jusqu’en mars prochain. Dans chaque région, plusieurs sites, qu’il s’agisse de centres principaux ou d’annexes, sont concernés. La direction de l’AFPA justifie ce plan par difficultés financières. En effet, l’établissement public à vocation industriel ou commercial (EPIC) cumule près de 723 millions d’euros de pertes entre 2012 et 2016 et continue d’être dans le rouge depuis. Cette situation économique s’explique par la baisse des subsides aux collectivités territoriales : les principales clientes de l’AFPA.

Cette dernière, créée à l’origine sous forme associative, avait pour vocation de favoriser la reconstruction du pays après le traumatisme de la Seconde Guerre mondiale. Toujours attachés à cet héritage social, les travailleuses et les travailleurs de l’AFPA ne se battent pas pour la seule sauvegarde de leur emploi, en soi légitime, mais également pour un modèle de société se devant d’assurer la formation de toutes et tous, à tous les âges de la vie.