Force ouvrière

Retour d’un pro Mailly à la tête de Force ouvrière

 

Le comité confédéral national a tranché. Ce sera Yves Veyrier qui prendra la direction de la troisième force syndicale. Les fédérations et les unions départementales, réunies les 21 et 22 novembre, lui ont accordé 2720 mandats, contre 2577 à son concurrent Christian Grolier (soutenu par les lambertistes – trotskiste), et 647 à Patrice Clos qui se revendiquait de la continuité de la politique de Pascal Pavageau, l’ancien secrétaire général.

Malgré un congrès houleux au printemps 2018 où la base du syndicat avait fixé une ligne plus combative face au gouvernement, c’est un proche de Jean-Claude Mailly qui prend les rênes de l’organisation. « La crise que vit Force ouvrière résulte d’une concordance d’intérêts entre le pouvoir en place et quelques apparatchiks accrochés à leur pouvoir et leur pognon », avançait Fabrice Lerestif, le responsable de l’union départementale de l’Ille-et-Vilaine, avant même les votes d’aujourd’hui. Pour ce partisan de Patrice Clos lors de l’élection de ce matin, il s’agit à travers cette crise « d’abattre une orientation de lutte et un axe CGT/FO qui se reconstituait ».