« Il faut sauver le droit d’asile. » Ce coup-ci, ce ne sont pas les associations de défense des migrants, mais Pascal Brice, l’ancien directeur général de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), qui l’affirme. Non reconduit à son poste par Emmanuel Macron le 28 décembre dernier, il dénonce aujourd’hui l’application de politiques restrictives en matière d’immigration, en France comme en Europe, et ce depuis des décennies. Le règlement Dublin qui oblige une personne migrante à effectuer sa demande d’asile dans le premier pays d’entrée en Europe est une de ses cibles. Il met en cause ses effets terribles qui laissent à la rue des migrants dans les grandes villes.
Mais pour Pascal Brice, « la principale menace aujourd’hui est l’externalisation » des demandeurs d’asile vers des pays tiers, notamment au Maghreb ou directement en Afrique Subsaharienne. Là, les pays européens signent des accords avec ces États pour qu’ils gèrent à leur place le droit d’asile. Maintenant qu’il n’est plus directeur de l’OFPRA et responsable de l’application souvent restrictive de l’asile en France, Pascal Brice reprend sa liberté de parole. Il sort un livre intitulé « Sur le fil de l’asile ». Depuis qu’il a été débarqué de l’OFPRA, l’institution est sans tête, son remplaçant n’ayant toujours pas été nommé.
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