« En votant ce budget, vous vous rendez coupables des décès indus de patients et des suicides de soignants pour l’année 2020 », prévient le collectif Inter-Urgences. Les paramédicaux des services d’urgence ne décolèrent pas de voir le projet de loi de finances planifier 4 milliards d’euros de coupes supplémentaires à l’hôpital. Ils ne sont pas les seuls. Une assemblée générale pour l’ensemble des services est programmée le 10 octobre à la Pitié-Salpêtrière à Paris. Elle est organisée par le collectif Inter-Hôpitaux qui regroupe 2300 professionnels de santé, dont 400 médecins, autour de la demande de convocation d’états généraux d’un plan d’urgence pour la santé.
Parallèlement, un communiqué unitaire en date du 1er octobre dénonce « la fermeture de 100 000 lits, de 95 services d’urgences et la disparition de la moitié des maternités sur le territoire » en vingt ans. Signé par les animateurs de la lutte longue de six mois dans les services d’urgences – collectif Inter-Urgences, CGT, SUD, CFDT – il associe les médecins-urgentistes (AMUF), la coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, le Printemps de la psychiatrie, ainsi que la CFDT et la CFE-CGC du secteur de la santé.
Ensemble, ils appellent à « deux temps forts de mobilisation ». Le 8 octobre avec les retraités, mais également le 15 octobre dans les services hospitaliers, les EPHAD et le soin à domicile. Une jonction avec les sapeurs-pompiers qui ont annoncé une manifestation nationale est à l’ordre du jour. Dans la première quinzaine du mois de novembre, les mêmes prévoient une journée morte dans la santé et l’action sociale, au moment des débats parlementaires sur le projet de loi de finances de la Sécurité sociale.
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