Le 6 octobre, ils étaient 74 500 selon le cabinet indépendant Occurence, 42 000 selon la préfecture et 600 000 selon les organisateurs à défiler dans les rues de Paris contre l’ouverture de la Procréation Médicalement Assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seules. Ils ne comptent pas s’arrêter là. La Manif Pour Tous, organisatrice du rassemblement parisien, a appelé hier à manifester cinq autres dimanche : « Nous confirmerons ces dates en fonction de l’attitude du gouvernement », a-t-elle tenté d’intimider. Parmi ces cinq dates, trois d’entre-elles détonnent : le 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le SIDA, le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes et 17 mai, journée mondiale contre l’homophobie. Par cette déclaration La Manif pour Tous et les associations qui ont appelé à défiler hier entrent dans une stratégie d’opposition frontale avec les associations féministes et LGBTQI.
La réaction de ces dernières ne s’est d’ailleurs pas faite attendre : Actu Up sud-ouest a communiqué sa volonté de ne pas laisser la rue à ces associations « LGBTI-phobes et sexiste » et Gwen Fauchois, ancienne directrice de la communication d’Act Up a signifié amèrement la démarche homophobe, transphobe et sexiste de La Manif Pour Tous.
La Manif pour Tous se place en concurrence directe des journées de mobilisation contre le sida 1er décembre, pour les droits des femmes 8 mars, contre l’homophobie, la lesbophobie et la transphobie 17 mai.
Évidemment sans sérophobie,
sans sexisme,
sans homophobie, ni transphobie https://t.co/Vs7q2bb0vG— Gwen Fauchois (@GwenFauchois) October 6, 2019
Faisons face ensemble !
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