Les premiers faits se seraient déroulés en mars dernier : une adolescente de 14 ans, scolarisée au collège Lamartine dans le centre-ville de Toulouse, aurait été victime de viol collectif par trois autres élèves de son collège. A l’époque, elle parle avec son CPE, qui avertira à son tour la hiérarchie. Pourtant, la direction n’informe pas ses parents et l’adolescente n’ose pas leur parler non plus.
Ce n’est qu’en septembre 2019, alors qu’une autre élève aurait été violée par les mêmes agresseurs et une autre agressée sexuellement, que les collégiennes sortent du silence. « C’est une AED (assistante d’éducation) qui a parlé avec les jeunes filles et a obtenu l’autorisation de prévenir les parents », témoigne une syndicaliste de Sud Education 31. Selon un parent délégué présent lors de la rédaction du communiqué et dont cette même syndicaliste nous rapporte les paroles, « c’est une véritable omerta qui règne dans l’établissement. »
Le rassemblement, constitué d’une grosse centaine de personnes, qui a lieu devant le collège Lamartine ce lundi 4 novembre va d’ailleurs au-delà de la simple dénonciation des graves manquements de l’administration de l’Education Nationale. Au delà du fait divers, ils dénoncent « la culture du viol qui semble s’être installée librement dans cet établissement ». « C’est une culture de la femme objet qui s’est installée, les enfants n’en sont pas protégés et il n’y a pas de réelle volonté de traiter cela dans les établissements », commente la syndicaliste de Sud 31. Aussi, la CGT et SUD, demandent « la mise en place de formations contre la culture du viol et sur le consentement, tant pour les adultes que pour les enfants, formations assurées par des associations compétentes sur le sujet, et ce dès la reprise des cours le lundi 4 novembre ».
Ce lundi 4 novembre au matin, Elizabeth Laporte, la directrice académique des services de l’éducation de la Haute-Garonne a rencontré les enseignants du collège Lamartine.
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