La Cour de cassation a rendu sa décision. Le 7 janvier 2020, elle a cassé le jugement de la cour d’appel d’Aix-en-Provence qui condamnait Yannis Youlountas pour injures publiques envers des militants identitaires. En cause : l’utilisation des termes « nazis » et « nazillons » sur le blog du réalisateur et militant libertaire pour qualifier les militants d’extrême droite.
L’affaire traîne devant les tribunaux depuis plus de deux ans. Elle commence en 2017. Robert Timm, Clément Gandelin et Lorenzo Fiato, trois militants identitaires, portent alors plainte contre le Yannis Youlountas et Jean-Jacques Rue qui avaient tous les deux participé, avec le réseau antifasciste Defend Mediterranea, à mettre en échec l’opération anti-migrants Defend Europe. Celle-ci consistait à affréter un bateau en Méditerranée pour empêcher les opérations de sauvetage en mer des organisations humanitaires.
Mardi, la Cour de cassation a considéré que « les termes “nazis” et “nazillons” ont été employés dans des textes parus sur le blog d’un militant antifasciste au style rédactionnel empruntant aussi à la satire, dans le cadre d’un sujet d’intérêt général et d’une polémique publique sur le caractère xénophobe de l’action “Défend Europe” menée en Méditerranée par Génération identitaire ». Un naufrage politique pour Génération identitaire dont l’opération médiatique en 2017 avait déjà été un fiasco.
Photo : illustration issue du blog blogyy.net
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