La droite en a rêvé, la gauche la fait ! C’est un gouvernement socialiste qui le premier en Europe interdit aux travailleuses et travailleurs de se mettre en grève pendant l’épidémie de Covid-19. Le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa a déclaré l’état d’urgence le 18 mars 2020, une première depuis la chute de la dictature en 1974. À côté des mesures de restriction des déplacements : la possibilité de larges réquisitions d’entreprises ou de salariés des secteurs publics et privés, mais aussi et surtout la suspension du droit de grève. Et ce, au moins jusqu’au 2 avril.
Dans le sillage de la baisse de l’activité économique, Groundforce, l’entreprise gérant les opérations au sol dans les aéroports portugais a été prompte à annoncer le licenciement de 500 personnes et des baisses de salaires pour une partie de son personnel. Elle n’est pas la seule. Mais dorénavant, les salariés portugais ne pourront plus utiliser leur droit de grève pour se défendre. Pourtant, comme en France, en Italie ou aux États-Unis, de nombreux arrêts de travail afin de réclamer des mesures de protection contre le coronavirus ont été observés au Portugal ces derniers jours, notamment dans le secteur des transports. Maintenant, les entreprises ont le champ libre.
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