Matraque pour les gilets jaunes, tolérance pour l’extrême droite lors de rassemblements interdits à Montpellier

 

Des arrêtés d’interdiction de manifester à géométrie variable à Montpellier. Samedi, de très nombreuses forces de police sont intervenues pour empêcher 200 gilets jaunes de se rassembler sur la place de Comédie. Résultat : sept interpellations, 25 verbalisations à 135 € et une femme évacuée par les pompiers après avoir reçu un coup de matraque à la tête. Le lendemain, une trentaine de militants d’extrême droite ont pu tranquillement se rassembler devant la statut de Jeanne d’Arc à l’appel de la Ligue du Midi, de l’Action française et des Volontaires pour la France. Et ce, malgré l’interdiction préfectorale et la présence sur place des forces de l’ordre.

Mais cette fois-ci, seulement une poignée de policiers, pas très empressés de faire respecter la décision préfectorale. Ainsi, ce dimanche en fin de matinée, Richard Roudier, le chef de la Ligue du Midi, a pu déverser son discours devant la statut de Jeanne d’Arc. « T’as cinq minutes Richard, pas plus », lui aurait signalé un policier, selon une journaliste présente sur place. Une bienveillance qui a probablement donné confiance au boss de la Ligue. Ce dernier tentant d’éloigner la journaliste : « c’est privé ici madame, dégagez ». En pleine rue ! Une confiance contagieuse, puisque ses sbires l’ont également bousculée et qu’elle s’est fait voler son téléphone portable pendant l’altercation.

Un peu plus tard, une fois le rassemblement terminé, toujours confiants après leur rassemblement interdit, mais tenu, les militants d’extrême droite ont commis de nouvelles agressions. Avec cette fois pour cible : le mouvement antifasciste local.