Des grèves actives après les manifestations de samedi
Les actions de blocages, de filtrages ou d’animation des grèves se sont poursuivies un peu partout dans le pays depuis ce matin. Sans être exhaustifs : opération escargot menée sur l’A9 par des électriciens et gaziers, blocage du dépôt de carburant d’Haulchin dans le Nord, d’une zone logistique d’Amazon, de celle de Legrand à Limoges, circulation perturbée à Villeneuve-sur-Lot, Rouen, Limoges, Calais, Dunkerque, Bordeaux ou Caen ont illustré la poursuite du mouvement dans plusieurs secteurs professionnels. Et même sa possible extension avec le blocage par des grévistes et leurs soutiens d’une usine Michelin à Clermont-Ferrand et des sites de collecte de déchets de Dole (Jura), Angers et Rennes.
Samedi 11 mars, pour la septième journée de mobilisation, le ministère de l’Intérieur a dénombré 368000 manifestants, alors que l’intersyndicale en a compté plus d’un million. Une respiration avant une semaine où les grèves seront décisives ? Un trou d’air après l’utilisation par le gouvernement de l’article 44-3 de la Constitution au Sénat ? En tout cas, avec la date du 15 mars en ligne de mire, les actions de blocage pour ancrer les grèves se multiplient.
Raffineries : encore peu de pénuries, mais la poursuite des grèves
4,2 % des stations essence étaient en rupture d’au moins un carburant ce week-end. Si c’est encore assez peu, dans neuf départements, ce pourcentage dépasse les 10 % et atteint même 20 % en Mayenne, avec la moitié en rupture totale de carburants. Une situation qui pourrait se dégrader dans la semaine si la grève se poursuit, bien que des stocks aient été réalisés préventivement avant le mouvement social.
Selon la direction de TotalEnergie, 41 % des opérateurs étaient en grève dans les équipes du matin ce lundi. Selon la CGT, 80 % des salariés du site ExxonMobil de Fos-sur-Mer étaient en grève. Grève qui se poursuit également sur le site voisin de Petroineos.
Les portuaires en grève trois jours
En plus des cheminots, des éboueurs, des énergéticiens et des raffineurs, les salariés des ports sont appelés par la CGT à cesser le travail durant 72 heures cette semaine. Une première journée mardi avant leur participation à la journée de grève interprofessionnelle de mercredi et une opération « ports morts » jeudi.
Faisons face ensemble !
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