Jeudi 30 mai, le Brésil a connu sa plus grande journée de manifestations contre le gouvernement de Jair Bolsonaro. Depuis le début de son mandat en janvier 2019, tout le système éducatif et ses acteurs sont dans le collimateur du président d’extrême droite. Pas moins de 30 % du budget global de l’éducation brésilienne sont tout simplement supprimés par le projet du ministre de l’Éducation. Mais la rue réagit. Après une première journée de mobilisation le 15 mai, plus de 200 villes ont enregistré des manifestations très suivies et spectaculaires. L’Union nationale des étudiants a comptabilisé 1,8 million de manifestants.
Du nord au sud du pays, les cortèges ont défié le gouvernement et ses attaques répétées contre le monde éducatif, qui ont culminé dans la semaine avec une demande gouvernementale auprès de la Cour Suprême de pouvoir déployer les forces de police dans les Universités du pays. La mobilisation massive a montré que, même s’il a été élu, Bolsonaro ne peut pas toucher à ce qui constitue une des bases de la société brésilienne et répond à un des besoins majeurs du pays.
Au-delà des revendications contre les coupes budgétaires, ce qui apparaît en contrepoint, c’est la défense des droits des travailleurs, avec la réforme des retraites programmée. Ces manifestations sonnent comme un tour de chauffe pour une grève générale prévue le 14 juin prochain.
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