À l’arrêt depuis une dizaine de jours suite à de multiples protestations syndicales et à l’usage du droit de retrait par une partie de ses salariés, les sites de production français du groupe Peugeot-Citroën pourraient reprendre leurs activités. L’entreprise au lion ne fixe pas de date, mais rappelle aujourd’hui dans un communiqué de presse qu’elle s’était engagée le 16 mars à fermer ses usines dans les jours suivants, et ce jusqu’au 27 mars. Soit la date de sa nouvelle communication.
Malgré les recommandations du conseil scientifique entourant Emmanuel Macron de poursuivre le confinement jusqu’à la fin du mois d’avril, PSA organise déjà la fin de celui-ci pour ses quelques 65 000 salariés. Outre les sites de production, la reprise du travail devrait également concerner son « réseau commercial et ses sites tertiaires ». Pour tenter de justifier du redémarrage d’une activité non essentielle, PSA livre son protocole sanitaire interne fait de prises de température, de port de masque, du respect des distances entre personnes ou de la désinfection des outils et surfaces de travail.
Le constructeur automobile n’est pas le seul à reprendre sa production. La direction de l’usine Renault de Sandouville a ouvert aujourd’hui des négociations pour rouvrir son site après le 13 avril. De son côté, Airbus a déjà poussé ses sous-traitants à reprendre le travail, et une petite partie de ses salariés ont repris leur activité. Dès le 23 mars, l’Association française des entreprises privées appelait ses adhérents à « reprendre l’activité, lorsque les conditions sanitaires sont réunies ». Une dérogation aux règles de confinement qui n’est pas contredite par le gouvernement, bien au contraire. Celui-ci a en effet forcé la main aux employeurs du secteur du BTP pour que les chantiers reprennent.
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