Les fédérations CGT Cheminots, Sud Rail, UNSA ferroviaire et CFDT se rassemblent ce jeudi 26 septembre, à midi, devant le ministère des Transports, contre la liquidation du Fret SNCF. Pour rappel, l’ex-ministre des Transports, Clément Beaune, avait proposé la dissolution du Fret SNCF et le découpage de son activité en deux nouvelles filiales privées, afin d’éviter un remboursement de l’aide publique réclamé par la Commission européenne (voir notre article explicatif).
Sous le nouveau gouvernement Barnier, le ministère des Transports est désormais dirigé par François Durovray (LR). L’homme est membre du conseil de surveillance de la Société du Grand Paris et surtout administrateur d’Île-de-France Mobilités, l’autorité régulatrice des transports franciliens, présidée par Valérie Pécresse.
Les organisations syndicales auront-elles son écoute jeudi ? Rappelant son refus d’assister à une « balkanisation de l’entreprise », la CGT exige de la part de ce nouveau ministère une loi de programmation pluriannuelle pour investir dans l’infrastructure ferroviaire. « La disparition de Fret SNCF est un scandale écologique et social ; mais c’est aussi une aberration économique. La viabilité des prochaines sociétés est plus que compromises et tout particulièrement à cause de l’absence de garanties financières du côté de l’Etat concernant les aides au secteur », argumente de son côté Sud Rail.
Les syndicats craignent aussi les suppressions de poste et la perte des conquis sociaux pour les cheminots. La direction Fret SNCF a reçu les organisations syndicales lors d’une table ronde le 3 septembre sur ce sujet. Selon le communiqué Sud Rail, avant cette table ronde, la direction refusait d’appliquer les mesures d’accompagnement de fin de carrière : cessation anticipée d’activité (CAA), temps partiel… Or, depuis, « le Directeur Général de Fret SNCF a rédigé un courrier qui stipule que la direction va instruire les demandes de CAA jusqu’au 31 décembre 2024. » Une première avancée… Mais loin d’être suffisante pour les syndicats, qui appellent de leurs voeux un moratoire sur la privatisation du Fret.
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