C’est l’annonce faite par Édouard Philippe à 13 h ce vendredi 13 mars sur le plateau de TF1. La décision de limiter ce nombre à 1000 personnes avait déjà été prise dimanche dernier, pour limiter la propagation du virus. À ce moment-là, une exception avait été évoquée pour les rassemblements essentiels à la vie sociale et démocratique du pays. Aujourd’hui, le Premier ministre n’a pas encore éclairé ce point, laissant supposer que l’exercice du droit démocratique de manifestation sera suspendu.
Une décision qui devrait faire couler beaucoup d’encre. Par cette mesure le gouvernement met en effet un coup d’arrêt à l’expression de la contestation de ses orientations. Pourtant, l’exécutif est largement mis en cause, que ce soit à propos de la réforme des retraites, ou de sa politique en matière de protection de l’environnement, pour laquelle des manifestations étaient prévues partout sur le territoire ce samedi.
Une décision qui ne manquera d’être mise en relation avec celle de maintenir coûte que coûte les deux tours des élections municipales des 15 et 22 mars. Mais également avec le refus du gouvernement d’envisager des restrictions impactant l’économie, comme celles touchant les transports de masse, tels le métro ou le RER à Paris. « Aujourd’hui, on n’est pas obligés de fermer les transports en commun », a déclaré Édouard Philippe. Pas sûr qu’il convainque et que ces mesures paraissent cohérentes aux Français.
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