Un nouvel appel à la grève dans les vies scolaires et la volonté de relancer leur mouvement. La Coordination nationale des collectifs d’AED a fixé au 2 décembre la prochaine journée d’action des assistants d’éducation. Il y a un an, pour la première fois depuis la création de leur statut en 2003, les AED cessaient le travail aux quatre coins du pays et fermaient de nombreuses vies scolaires dans les lycées et collèges. Ils avaient ensuite multiplié les actions tout au long de l’année pour voir reconnaître leur métier par le ministère de l’Éducation nationale. Et obtenir un statut non précaire. Sans succès jusque-là, Jean-Michel Blanquer n’ayant pas daigné leur répondre.
Malgré un certain découragement des primogrévistes de l’an dernier et des collectifs locaux un peu moins dynamiques, la Coordination tente de relancer le mouvement des assistants d’éducation à quelques mois de la présidentielle. Après avoir rallié la mobilisation des AESH le 19 octobre dernier, elle propose aux AED de profiter de cette journée pour se rencontrer, organiser des assemblées générales, élaborer des stratégies collectives et mettre en débat la question du métier d’éducateur scolaire. Une de ses revendications, en remplacement du péjoratif « métier » de pion ou du vocable quelque peu carcéral de surveillant, dans lequel elle ne se reconnaît pas.
Soutenus par plusieurs syndicats de l’Éducation nationale, les AED appellent à des rassemblements dans plusieurs villes de France. Ils seront notamment devant les rectorats à Lyon à 13 h, à Paris, Toulouse et Montpellier à 14 h et devant la Dsden de Saint-Étienne à 10 h. À Caen, c’est une assemblée générale qui est prévue pour tenter de relancer le mouvement tout au long de l’année scolaire. Un mouvement qui pourrait être davantage porté par les syndicats dans les mois à venir et unir plus systématiquement les différents personnels précaires de l’Éducation nationale.
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