Branle-bas de combat autour de l’usine autogérée Viome, dans la région de Thessalonique, en Grèce. Jeudi 28 septembre, la vingtaine de personnes qui y produisent des savons et des lessives écologiques, pourraient être expulsées de la coopérative par la police.
Pour rappel, en 2011, au cœur de la crise grecque, les travailleurs de Viome, propriété de Philkeram-Johnson, alors en faillite, occupent l’usine pour réclamer le paiement de leurs salaires. L’année suivante, ils redémarrent l’activité à leur compte, sans patron, et remplacent la production initiale de colles pour carrelage en savons et lessives écologiques. Aujourd’hui, l’expérience dure depuis plus de dix ans, mais elle subit une forte pression depuis le retour de la droite au pouvoir. Faute d’avoir été « sanctuarisée » légalement lorsque Syriza gouvernait le pays, la coopérative est soumise au risque de rachat aux enchères de la société Philkeram-Johnson pour régler ses dettes.
Si, pour l’heure, les travailleurs de Viome et leurs soutiens avaient toujours réussi à empêcher la vente, en février dernier, un homme d’affaires actif dans le secteur de l’immobilier a racheté le site pour plus de 9 millions d’euros. Au cours des dernières semaines, secondé par la police, il a tenté de récupérer son acquisition. Jusque-là, en vain, face à la résistance des Viomes et de leurs soutiens. Mais un ultimatum a été fixé au 28 septembre pour évacuer les lieux. Une injonction à laquelle les travailleurs de l’entreprise autogérée n’ont pas décidé de se plier. Ce jour-là, ils appellent leurs soutiens à une manifestation massive à midi devant le ministère du Travail.
Rapports de force cherche 1000 soutiens pour sortir la tête hors de l’eau
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