Autour de 40 % de gréviste annoncé par les syndicats dans le secondaire et 30 % dans le premier degré. Plutôt une réussite pour une des rares journée nationale de grève enseignante depuis le conflit des retraites il y a un an. Même si le ministère de l’Éducation nationale communique lui un taux de gréviste minoré à 11,72 % dans les écoles et 12,59 % dans les collèges et lycées. Toute la communauté éducative était représentée aujourd’hui : des enseignants aux AED en passant par les infirmières scolaires et les étudiants. Finalement, au moins un personnel de l’Éducation nationale sur quatre a participé à la journée de mobilisation, même si d’un établissement à l’autre les situations sont très disparates.
Pourtant, le succès de cette grève n’était pas annoncé, à un moment où règne un climat morose et où les interrogations sur un troisième confinement, comme sur l’état de la situation épidémiologique, restent dominantes. Des manifestations ont quand même eu lieu dans de nombreuses villes de France, réunissant notamment 8000 personnes à Paris et 2000 à Nantes et Lyon, ou encore plus d’un millier à Montpellier. En tout cas, une mobilisation en forme d’avertissement pour le gouvernement. Ni son Grenelle de l’éducation sur la rémunération des enseignants ni ses mesures sanitaires dans les établissements n’ont jusque-là convaincu.
Fort de cette journée de mobilisation, des conflits pourraient de nouveau apparaître, au moins localement comme à l’automne, dans les prochaines semaines, en fonction de l’évolution sanitaire et des errements du ministère pour y faire face.
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