Face à la menace de fermeture définitive des usines Nissan de Barcelone, à l’arrêt pendant le confinement, mais qui doivent reprendre le 4 mai, un préavis de grève illimitée a été déposé le 22 avril par la CCCO, l’UGT et la CGT. Pour les organisations syndicales, les échanges avec la direction laissent une « incertitude maximum » quant à l’avenir immédiat des emplois des 3000 salariés. La stratégie industrielle de Nissan en Europe était déjà au repli avant le confinement, évoquant un abandon des usines européennes.
Le conflit à Barcelone pourrait essaimer dans les autres usines européennes de l’alliance Nissan-Renault. À Barcelone, les deux unités de production automobile de Zona Franca près du port, et de Montcada i Reixac en banlieue nord, ne tournaient déjà qu’à un quart de leur potentiel avant le confinement. La direction reste vague quant aux perspectives industrielles et sociales pour ces usines, campant sur une promesse d’annonce avant l’été.
La reprise du travail ne concerne qu’un tiers de l’effectif ouvrier, les autres restant en chômage technique. Cette reprise a minima ne se soucie que de la livraison des commandes déjà enregistrées de 1700 véhicules sur une ligne de montage du pick-up Mercedes Classe X dont la fabrication doit cesser en mai. L’autre chaîne de production de la fourgonnette électrique e-NV200 restera à l’arrêt.
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