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Hôpitaux : battre le fer quand il est chaud

 

Les personnels des hôpitaux ne désarment pas en attendant les annonces d’Édouard Philippe mercredi sur un plan d’urgence promis par Emmanuel Macron au soir de l’imposante mobilisation du 14 novembre. Aujourd’hui, l’InterSyndicale nationale des internes (Isni) a annoncé son intention de lancer une grève illimitée à partir du 10 décembre et de participer à la journée de mobilisation du 30 novembre appelée par les collectifs Inter-Hôpitaux et Inter-Urgences.

Les internes en médecine entendent dénoncer la dégradation des soins et réclamer des mesures d’urgence. En plus d’une reprise de la dette des hôpitaux par l’État, ils réclament une augmentation de l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam) de 4,4 %, au lieu des 2,3 % prévus initialement par le projet de loi de finances. L’Isni demande également des mesures propres au statut des internes, telles que le décompte horaire du temps de travail, le paiement des heures supplémentaires et la revalorisation des heures de garde.

Si le principal syndicat d’interne laisse déjà entendre qu’il pourrait suspendre son appel s’il est entendu par le gouvernement, l’exécutif peut tout de même s’inquiéter avant sa prochaine tentative de déminage mercredi. En effet, les modalités de réquisition et d’assignation des étudiants en médecine sont plus complexes que celle des médecins ou paramédicaux titulaires.