Les cinq organisations syndicales représentatives du secteur médico-social – CFDT, CFE-CGC, CGT, FO et Sud -, réunies en intersyndicale le 26 février, ont lancé un appel à la grève le 1er avril. Toutes font le constat d’« une situation générale dégradée » et d’« une austérité budgétaire qui s’aggrave » dans l’ensemble du secteur social et médico-social. Mais aussi du « blocage des négociations dans les conventions collectives ».
L’un des déclencheurs a été le refus fin février par le ministère du travail, de la santé, des solidarités et de la famille, de valider l’avenant 66. Ce document prévoyait l’augmentation de 6 points d’indice (soit 34 euros brut) de tous les salariés de la branche de l’aide à domicile, explique le site spécialisé Géroscopie. L’idée était de rattraper les dernières augmentations du SMIC. Et de franchir une première étape pour les négociations à venir en 2025 autour de l’attractivité de la branche.
En tout, plus de 200 000 professionnels auraient pu voir leur salaire grossir. Ce qui n’est pas négligeable dans un domaine où « les salariés entrants sont régulièrement payés sous le Smic », dénonce la FNAS-FO. Fin février, quatre des cinq branches du secteur social et médico-social n’étaient toujours pas alignées, en termes de revalorisations salariales, sur les récentes augmentations du SMIC, souligne FO.
Si la date du 1er avril fait désormais consensus, d’autres mobilisations sont envisagées. Suite aux rencontres nationales du travail social en lutte qui se sont tenues en janvier, une semaine d’actions, de grèves et de mobilisations aura lieu du 12 au 16 mai 2025, « avec un temps fort le jeudi 15 ». Organisée à l’initiative de collectifs régionaux de travailleurs sociaux, Sud santé sociaux et certaines sections de la CGT, cette semaine d’action a pour but cette fois de pointer les coupes budgétaires départementales. « Les attaques s’intensifient, notamment envers la prévention spécialisée : dans le Nord, c’est 3 millions d’euros de budget supprimé, a minima 60 postes », cite par exemple l’appel issu des rencontres nationales.
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