C’est ce qui ressort d’une étude de l’Insee publiée ce jeudi 15 octobre. Ainsi, la probabilité de rester pauvre pour les personnes déjà pauvres l’année précédente atteint 70 % en 2017. Un chiffre qui n’a cessé d’augmenter depuis 2009, où il était tout de même de 63 %. Et encore, parmi celles ayant retrouvé des revenus supérieurs au seuil de pauvreté, seuls 21 % d’entre elles bénéficient de ressources supérieures à 1,1 fois ce seuil. Une des raisons qui explique une pauvreté durable. Ainsi, « entre 2008 et 2017, près d’un tiers des sorties de la pauvreté aboutissent à un retour dans la pauvreté l’année suivante », explique l’institut national de la statistique.
Sans réelle surprise, le risque de rester pauvre affecte plus particulièrement les personnes âgées (81 %) dont les revenus évoluent rarement (pensions ou minimum vieillesse). Mais aussi les enfants de moins de 16 ans (75 %) et les peu diplômé (75 %), dont l’insertion sur le marché du travail est moins favorable et moins durable. Sur la durabilité de la pauvreté, observée sur les trois années suivantes, les femmes sont plus touchées que les hommes : 53 contre 47 %. En moyenne sur l’ensemble des personnes concernées, 4 sur 10 restent pauvres de façon continue les trois années. Et 4 sur 10 connaissent des aller-retour entre pauvreté et sortie relative de la misère.
Ainsi, « parmi les personnes pauvres en 2014, seules 2 sur 10 sortent de la pauvreté durablement au sens où elles ne connaissent plus de situation de pauvreté les trois années suivantes » expose l’Insee. Des chiffres qui correspondent aux années de mandat de Nicolas Sarkozy, puis François Hollande. Pour les années Macron, il faudra attendre quelques années pour avoir des données confirmant la tendance.
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