L’intersyndicale reçue à Matignon mercredi
Tout juste nommée au poste de secrétaire générale de la CGT, vendredi 31 mars, Sophie Binet a expliqué que l’intersyndicale répondait à l’invitation de la Première ministre Élisabeth Borne à Matignon mercredi 5 avril. Et par conséquent la CGT aussi. Mais en précisant immédiatement qu’il s’agissait d’y réclamer le retrait de la réforme des retraites. Et non de discuter d’autre chose. « Nous ne lâcherons rien, il n’y aura pas de trêve, il n’y aura pas de suspension, il n’y aura pas de médiation», a assuré la nouvelle numéro un de la CGT devant les congressistes, prenant de fait ses distances avec les demandes de Laurent Berger mardi dernier.
La raffinerie de Donges reconduit la grève
Ils ne lâchent rien. Après les réquisitions de salariés de la semaine dernière, la CGT et la CFDT de la raffinerie de Donges appellent à reconduire la grève la semaine prochaine. De son côté, FO appelle à la poursuite du mouvement jusqu’au 5 avril, date de la rencontre de l’intersyndicale avec la Première ministre.
Manifestations contre la répression
Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées devant les préfectures hier soir pour protester contre la répression. Celle exercée par les forces de l’ordre à Sainte-Soline, qui a fait 200 blessés chez les manifestants selon les organisateurs, dont un est toujours entre la vie et la mort. Mais aussi pendant les manifestations contre la réforme des retraites, particulièrement contre les mobilisations nocturnes à partir de l’utilisation de l’article 49-3. Ainsi, c’est plus d’une centaine de points de rendez-vous qui avaient été listés par les Soulèvements de la terre. Et plusieurs milliers de personnes rassemblées à Paris (4500 selon la préfecture) ou Lyon (3000). Avec des départs en manifestations non déclarées dans plusieurs communes, dont la capitale, et des affrontements avec la police dans quelques villes.
Expulsion à la fac de Bordeaux
Le campus de la Victoire était occupé depuis le 21 mars par des opposants à la réforme des retraites. Au petit matin il a été évacué par de nombreux policiers sur demande de la présidence de l’université. Trente-neuf personnes auraient été sorties des lieux après un contrôle de leur identité par la police. L’université justifie son appel à la force publique par des questions de sécurité, quand la préfecture de police communique sur une « base arrière » pour mener des exactions.
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