Un coup de projecteur pour faire pression sur l’État. C’est ce qu’espèrent les ex-salariés de Luxfer, à Gerzat à côté de Clermont-Ferrand, qui réclament depuis des mois la nationalisation de leur entreprise fermée en 2019. Ce jeudi 25 juin à 11 h, ils organisent une mobilisation devant le dernier site en Europe qui produisait des bouteilles d’oxygène pour le secteur médical. Le mot d’ordre de cette journée : lutter contre la désindustrialisation et pour la relocalisation de la production, afin que les jours d’après ne soient plus comme avant.
Et la bataille est loin d’être gagnée d’avance. L’État a en effet douché à plusieurs reprises les espoirs de nationalisation des ex-salariés de Luxfer. D’abord début avril par la voix de Bruno Le Maire, puis par le rejet à deux reprises de propositions de loi à l’Assemblée nationale. Pour reprendre l’initiative, les Luxfer ont invité de nombreuses personnalités d’envergure nationale à Gerzat ce jeudi. Outre les syndicalistes de GM&S et ceux des entreprises de la région menacées de plans de licenciements, Philippe Martinez viendra apporter son soutien. À ses côtés : de nombreux représentants de la gauche politiques parmi lesquels Jean-Luc Mélenchon, Raphaël Glucksmann ou Éva Sas (EELV).
Avec cette journée, les ex-salariés de Luxfer espèrent au moins contraindre l’État à faire pression sur le propriétaire de l’usine pour qu’il la cède à un des repreneurs qui s’est porté candidat à un redémarrage de l’activité.
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