Pas question d’attendre sagement le plan santé promis par le chef de l’État avant l’été pour les personnels hospitaliers. Les collectifs nées d’un an de lutte à l’hôpital (inter-Urgences, Inter-Blocs et Inter-Hôpitaux) ainsi que les syndicats CGT, SUD et Unsa, l’association des médecins urgentistes de France ou le Printemps de la psychiatrie, appellent à une journée de mobilisation pour l’hôpital le mardi 16 juin.
Avant cette échéance, le ministre de la Santé organisera une réunion de concertation le lundi 25 mai sur le « Ségur de la santé », du nom de l’avenue où se trouve le ministère. Au programme : la revalorisation de la rémunération des soignants pour se hisser dans la moyenne européenne. Si l’augmentation des salaires faisait bien partie des revendications des hospitaliers en grève l’an dernier, leurs autres exigences pour sauver l’hôpital n’ont pour l’heure fait l’objet d’aucune annonce gouvernementale. En effet, rien sur des embauches en nombre de soignants. À la place : un aménagement des 35 h qui pourrait bien être une manœuvre pour ne pas recruter de personnel supplémentaire dans les hôpitaux. Aucun engagement non plus à mettre fin aux suppressions de lits.
Faute de voir leurs revendications essentielles prises en considérations, les 12 syndicats et collectifs déjà mobilisés repartent en « guerre » avec une date de mobilisation le 16 juin, pour qu’il n’y ait pas de « retour à l’anormal », après la crise du Covid-19.
Photo : Serge d’Ignazio
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