Staps

Mobilisées ce 24 novembre, les filières Staps courent après les postes


 

Deux chiffres résument à eux seuls la situation des filières sportives universitaires. Depuis 2011 : 70 % d’étudiants supplémentaires. Pour y faire face un corps enseignant dont la progression n’est que de 8 % sur la même période. En dix ans, les Staps sont passés de filière en tension à filière en déshérence.

Depuis la rentrée, les manifestations pour plus de moyens se multiplient. Ce mercredi 24 novembre, c’est au tour d’une mobilisation nationale des enseignants, organisée par le SNEP et SNESUP-FSU, à laquelle les étudiants apporteront leur soutien selon les villes, alors que les examens approchent. Outre un rassemblement devant l’Assemblée nationale qui réunira des délégations venues des quatre coins du pays, des regroupements auront lieu devant les rectorats de nombreuses villes universitaires. Ce sera le cas à Rennes, très en pointe depuis le mois de septembre, dans la mobilisation comme dans les difficultés rencontrées. Ici, la rentrée n’a d’abord pas eu lieu, avant une reprise des cours ponctuée par de nombreuses initiatives en commun des étudiants et des enseignants.

Mais la filière Staps de Rennes n’est pas un cas isolé. À Chambéry, c’est le directeur qui a démissionné pour montrer l’impossibilité de poursuivre sa mission. Et les exemples sont nombreux expliquent le SNESUP-FSU et le SNEP dans un communiqué de presse. Une rentrée catastrophique qui a suscité des mobilisations étudiantes tournantes plusieurs semaines durant à Rennes, Toulouse, Chambéry ou encore Bobigny. Suivies d’une première journée d’envergure nationale le 13 octobre à l’appel de l’Association Nationale des Étudiants en Staps (ANESTAPS), membre de la Fage, soutenue par le corps enseignant. Ce jour-là, des manifestations se déroulent à Paris comme dans une trentaine de villes, réunissant 10 000 personnes selon l’ANESTAPS.

Après cette journée nationale, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Frédérique Vidal a annoncé l’ouverture de dialogues stratégiques de gestion dans les rectorats et d’éventuels moyens non chiffrés. Une décision qui n’apporte pas de « réponse concrète pour un plan d’urgence pour les STAPS les plus en difficultés et un plan de rattrapage effectif par ailleurs », dénoncent le SNEP et le SNESUP-FSU qui réclame des changements dans le projet de loi de finances en cours d’examen parlementaire.

Faute d’avancées réelles et rapides, une mobilisation conjointe des enseignants et étudiants de la filière Staps est à prévoir pour le début d’année 2022.