On vous l’annonçait au mois d’avril, les rapports de force syndicaux au sein de la Régie Autonome des Transports Parisiens (RATP) étaient promis à évolution. En effet, Force ouvrière, syndicat non représentatif après les élections de 2018 avait réussi le tour de force de réunir en son sein le Rassemblement syndical (RS), SUD-RATP (exclu de Solidaires en 2018) et L’UNSA Pôle Traction. De quoi laisser envisager à Force Ouvrière de bons résultats électoraux lors du scrutin 2021, prévu entre le 22 et le 26 novembre.
Et c’est ce qui s’est passé. Force ouvrière atteint la seconde place avec 27,6 % des suffrages exprimés contre 6,8 % en 2018. Elle dépasse même l’UNSA, dont elle a débauché le pôle traction, et qui avait créé la surprise en 2018 en ravissant la première place à la CGT. La CGT profite également de l’affaiblissement de l’UNSA (22,96 %, -7,23 points) pour se hisser en tête du scrutin avec 31,78 % (+1,67 point). De son côté, la CFE-CGC perd du terrain, passant de 10,45 % des voix en 2018 à 7,74 %, et dans le collège cadre de 33,84 % à 31,70 %. En léger recul également, Solidaires RATP (2,99 %, -0,28 point) qui espérait pourtant profiter de son investissement dans la longue grève contre la réforme des retraites fin 2019, début 2020.
Ainsi, après les élections à la RATP, quatre organisations syndicales seront représentatives au niveau du groupe pour les trois années à venir : la CGT, FO, l’UNSA et la CGC.
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