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Renault : débrayage à la Fonderie de Bretagne, un des quatre sites menacé


 

Une semaine agitée pour le constructeur automobile. Dès 8 h ce lundi 25 mai, 200 personnes se sont rassemblées devant l’usine de la Fonderie de Bretagne en préalable du démarrage d’un conseil social et économique (CSE) prévu initialement à 9 h. Reporté à 11 h à la préfecture de Lorient, il a finalement été décalé à mercredi. Très remonté par l’absence d’informations données aux syndicats sur l’avenir du site, Maël Le Goff le secrétaire du syndicat CGT de l’usine a annoncé l’arrêt de la production, décidée un peu plus tôt par une assemblée générale de salariés. Selon Le Télégramme, 250 salariés ont débrayé ce matin.

L’inquiétude des salariés n’a pas été contredite par les propos du ministre de l’Économie. « Bien sûr que nous serons attentifs à chaque emploi, mais nous voulons laisser la possibilité à Renault d’adapter son outil de production », a déclaré Bruno Le Maire ce matin sur RMC. Des propos contradictoires de ceux du Premier ministre qui affirmait la semaine dernière qu’il serait intransigeant sur la préservation des sites du constructeur sur le territoire français, alors qu’un prêt de 5 milliards d’euros de l’État est en négociation. Selon l’édition de mercredi du Canard enchaîné, Renault envisage de fermer quatre sites, dont celui du Morbihan.

Le constructeur dévoilera en fin de semaine son plan d’économie estimé à deux milliards d’euros, et annoncera si des sites fermeront, ou non. En attendant, la lutte contre les licenciements a commencé en Bretagne.

 

Photo : Union départementale CGT Morbihan