Schiappa

Schiappa et Pécresse plongent dans un nid de facho

 

« La moitié des hommes politiques sont bons à rien. Les autres sont prêts à tout » s’amusait Coluche dans un de ses sketchs. Assurément, Marlène Schiappa et Valérie Pécresse font au moins partie de la seconde catégorie. La candidate de la droite à la présidentielle et la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté feront partie des personnalités participant au « Grand débat des valeurs » le 22 mars au Palais des Sport à Paris. Une soirée organisée, à moins de trois semaines du premier tour de la présidentielle, par le journal d’extrême droite Valeurs actuelles et par Les Éveilleurs, un regroupement de catholiques ultraconservateurs. À leurs côtés – en plus d’Éric Ciotti – la fine fleur de l’extrême droite : Éric Zemmour, Marion Marèchal et Jordan Bardella du Rassemblement national.

De quoi discuteront-ils ? Selon Les Éveilleurs, un des organisateurs de l’événement, de « sujets fondamentaux qui ont été éclipsés depuis le début de la campagne, entre le Covid-19 et la guerre en Ukraine ». À savoir, de « la crise de la transmission, la défense de l’identité française, la protection de la famille, etc. ». Sans surprise, des thèmes chers à l’extrême droite, que celle-ci avait réussi à propulser dans le débat public à l’automne avec la précampagne d’Éric Zemmour. Ainsi, mardi prochain, Valérie Pécresse et Marlène Schiappa donneront des gages à l’extrême droite en débattant avec elle, dans une soirée organisée par elle, et sur ses thèmes.

Pour l’ancienne Secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes de 2017 à 2020, discourir de l’identité française et de la protection de la famille avec des antiavortements du mouvement Les Éclaireurs ne semble pas être une ligne à ne pas franchir. Mais il est vrai que Marlène Schiappa n’en est pas à son coup d’essai en la matière. En 2019, elle accordait déjà un entretien de huit pages à Valeurs actuelles. De son côté, Valérie Pécresse, à l’étroit dans son espace politique grignoté d’un côté par la macronie de l’autre par l’extrême droite, brosse dans le sens du poil les 25 % de voix obtenus par son colistier Éric Ciotti, lors du premier tour de la primaire de la droite. « Prêts à tout » disait Coluche. A moins que ce ne soit aussi « bons à rien ».