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Variant britannique dans les écoles : une décision irresponsable


 

Incompréhensible ! Irresponsable ! Coupable ! Comment qualifier autrement la décision du gouvernement de modifier la FAQ du protocole en vigueur dans les établissements scolaires ? « La conduite à tenir autour d’un cas confirmé de la variante britannique est la même que pour le cas général conformément aux prescriptions des autorités sanitaires. » Vendredi 12 février, au lendemain de l’annonce d’une forte augmentation du nombre de classes fermées – 1599 contre 934 la semaine précédente, alors que certaines zones sont en vacances – le ministère de l’Éducation nationale a allégé les règles conduisant à la fermeture d’écoles ou de classes. Et ce, malgré une contagiosité du variant britannique bien supérieure. Mais aussi en dépit des prédictions d’emballement de l’épidémie lorsque celui-ci deviendra majoritaire, possiblement au mois de mars.

Là où depuis le 8 février, « sur recommandation du conseil scientifique », l’identification d’un cas de variant britannique entraînait la fermeture automatique de la classe, la nouvelle FAQ ordonne le cas par cas, sous l’égide de l’ARS. Seuls les variants brésiliens et sud-africains continuent à impliquer une fermeture systématique. S’agit-il de casser le thermomètre que représente le nombre de classes fermées ? Le gouvernement considère-t-il que la bataille est déjà perdue ? Alors que la course contre la montre est déjà mal engagée entre vaccination et variations du SRAS-Cov-2, faute de doses suffisantes de vaccin, la population serait en droit d’exiger un minimum de clarté.