CGT, SUD, Solidaires, 10 septembre

La CGT et Solidaires décident de mobiliser dès le 10 septembre, avant la rencontre intersyndicale de vendredi

Les deux organisations de salariés réunissaient leurs instances nationales avant la réunion à huit syndicats avancée à ce vendredi, à la suite de l’annonce de François Bayrou de demander la confiance à l’Assemblée nationale le 8 septembre.

« L’Union syndicale Solidaires appelle à se mettre en grève et à soutenir le mouvement « Bloquons tout » qui exprime la colère sociale multiforme et grandissante face aux annonces budgétaires du gouvernement Bayrou » explique son communiqué de presse, publié ce mercredi midi. Solidaires est donc le premier des huit syndicats de salariés qui composent l’intersyndicale à communiquer sur un appel ferme à la grève le 10 septembre. Préalablement, dans le courant du mois d’août, plusieurs de ses fédérations (Sud-Rail, Sud-Industrie, Sud-PTT et Finances publiques) avaient déjà lancé des appels à cesser le travail ce jour-là. Ce mercredi matin, le bureau national de Solidaires, composé de ses fédérations et syndicats nationaux a décidé au consensus d’engager son organisation dans la mobilisation.

Mais Solidaires ne sera pas seul à mobiliser dès le 10 septembre. La CGT qui réunissait mardi et mercredi son CNN (ses fédérations et ses unions départementales) a décidé d’inclure cette date à son agenda de mobilisation du mois. « La CGT souhaite que cette journée soit une première étape réussie, ce qui passe en particulier par la grève sur les lieux de travail», explique la confédération. Celle-ci demande à ses syndicats de « débattre avec les salariés et à construire la grève partout où c’est possible ». Enfin, la CGT assure qu’elle proposera à l’intersyndicale « d’appeler en septembre à une journée interprofessionnelle unitaire de mobilisation de grève et de manifestations. Si la centrale de Montreuil considère qu’il est possible de gagner, elle entend « construire un processus dans la durée » pour y parvenir. Et ce quel que soit les scénarios suivant la chute probable de Bayrou la semaine prochaine.

Reste à savoir comment se positionnera l’intersyndicale qui réunit les huit syndicats unis pendant la mobilisation contre la réforme des retraites (CGT, CFDT, FO, FSU, CGC, Unsa, Solidaires, CFTC). Ils se rencontreront vendredi matin au siège de la CFDT. Pour l’heure, en plus des déclarations de la CGT et de Solidaires, Force ouvrière a annoncé déposer un préavis de grève pour le mois de septembre, mais son secrétaire général Frédéric Souillot s’est déclaré très prudent à propos du 10 septembre.

De son côté, Marylise Léon, la numéro un de la CFDT, a déclaré hier que son syndicat proposerait à l’intersyndicale une date de mobilisation pour le mois de septembre. Même si celle-ci ne proposera pas le 10 comme date, une telle position n’allait cependant pas de soi, dans la mesure où les cédétistes appellent très rarement à des manifestations de rue pour la rentrée sociale. A n’en pas douter, sa position influencera fortement les modalités d’un appel unitaire à la mobilisation.

Mais les huit devront trouver un équilibre. Une date supplémentaire au 10 septembre est plus que probable. L’enjeu pour la CGT comme pour Solidaires, après leurs déclarations du jour, sera d’obtenir une position commune qui ne rejette pas le 10 septembre ni ne donne l’impression de vouloir le récupérer.