Ce 22 avril, l’intersyndicale (CGT, FSU, SUD et CNT) du 93 appelait à une nouvelle journée de grève dans l’éducation. Le mot d’ordre : « Pas de rentrée le 22 avril ». Une manifestation rassemblant près d’un millier de personnes avait lieu aux pieds de la tour Eiffel.
« Après près de deux mois de mobilisation, la grève est toujours forte », constate Emilie Benoît, syndicaliste à Sud-Education 93. Avec 30% de grévistes dans le premier et le second degré, la grève se hisse pratiquement au même niveau qu’à ses débuts. Le 26 février, alors que les syndicalistes appelaient déjà à une journée de grève au lendemain des vacances, ils comptabilisaient 40% de grévistes dans le second degré et 25% dans le premier degré (voir notre dossier).
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Ces travailleurs et travailleuses de l’éducation demandent un « plan d’urgence pour le 93 », un mot d’ordre intersyndical exigeant de nouveaux postes et des rénovations d’établissement pour un total de 358 millions d’euros. Le lundi 15 avril, les syndicats étaient reçus par la ministre Nicole Belloubet, en vain. Une prochaine audience est prévue la semaine du 13 mai. « Un calendrier d’action va être adopté pour permettre à la mobilisation de monter d’un cran d’ici l’audience avec la ministre », prévient Louise Paternoster, co-secrétaire de la CGT Educ’action 93.
Les parents d’élèves, fortement mobilisés, organisent également une manifestation dimanche 5 mai à l’appel de la FCPE.
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