Un rassemblement devant la Cour d’appel de Paris s’est tenu ce matin en soutien à la Bourse du travail d’Aubervilliers, menacée d’expulsion. Une intersyndicale des sections locales CGT, FSU et Solidaires d’Aubervilliers est à l’origine de l’appel. L’audience judiciaire en appel, visant à statuer sur la fermeture ou non du lieu, se déroule en effet ce lundi.
Cet appel est significatif de l’acharnement de la mairie d’Aubervilliers (dirigée par Karine Franclet, élue UDI) dans ce dossier. Car en première instance, l’été dernier, le tribunal judiciaire de Bobigny avait donné raison aux syndicats en annulant la requête d’expulsion. Mais la mairie avait fait appel. En réaction, un rassemblement devant le conseil municipal s’est tenu le 9 octobre ainsi qu’un meeting le 16 dans les locaux menacés d’expulsion.
« Rappelons qu’une ville sans maison des syndicats est une ville où la démocratie va mal et que ces attaques ont très souvent cours dans les municipalités gangrenées par l’extrême droite », écrivait l’union départementale CGT de Seine-Saint-Denis fin septembre. « Les Bourses du travail sont un lieu essentiel pour la défense des droits des travailleurs ses, attaqués de toute part ces dernières années. ».
Cela fait deux ans que les syndicats et associations bataillent pour éviter la fermeture, annoncée en septembre 2023, de cette Bourse du travail existant depuis dix ans. La mairie Karine Franclet avait entre autres mis en cause le coût de fonctionnement (près de 200 000 euros par an) pour justifier sa volonté d’expulser les syndicats présents (CGT, FSU, Solidaires, CNT…). Elle souhaite récupérer les lieux pour d’autres projets municipaux. Reste à voir si la Cour d’appel maintient l’annulation de l’expulsion, ou lui donne raison.
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